Da Vinci code

Publié le par Guillaume

Le film. Ça fait des plombes que l'affiche trône derrière la porte, chez moi. Un livre que j'avais bien aimé, lu en version original, un titre qui m'avait accroché sur les étals de la librairie internationale de Padoue, une quatrième de couverture qui m'avait convaincu. C'était début 2004, peu avant sa sortie en France en français. Si j'avais pu imaginer que ce bouquin ferait un tel barouf ! Inutile de vous raconter de quoi ça parle, je pense que rares sont ceux qui l'ignorent encore. Dans les transports, à Paris, je croise toujours plusieurs personnes qui le lisent chaque semaine. Un véritable phénomène. Pour le coup je ne trouve pas ça plus mal. Même si ce n'est pas de la haute littérature (la preuve, je l'ai dévoré en anglais dans le texte, et je suis loin, loin de dévorer James Joyce en VO - même en français, d'ailleurs...), l'intrigue est plaisante et suffisamment haletante pour m'avoir fait éteindre la lumière à des heures indues plusieurs soirs de suite. J'avais vaguement envie de m'amuser à vérifier ces faits - historiques ou pas - qui ponctuent ce polar. Et puis la vague Da Vinci à déferlé, avec des quirielles de bouquins se vantant de donner la (les ?) clef(s) du roman. Ça m'a découragé dans mon amorce de démarche vérificatrice qui a, de fait, avorté comme un pétard mouillé. Je n'ai même pas lu ces fameuse clefs. Peut-être le ferais-je un jour. Là, tout de suite, ça ne me dit rien. Toujours est-il qu'un bouquin dont la clef de voûte est la descendance de Jésus, remettant par ce biais en cause pas loin de 2000 ans de foi chrétienne, ce n'est pas pour me déplaire. Et que ce bouquin devienne le best-seller des best-sellers, je ne peux que m'en réjouir !


Et puis y'a eu le film, qui a fait parlé de lui dès son tournage, normal, tourner à Paris, au Louvre en plein mois d'août, ça ne passe pas complètement inaperçu. Et puis on nous promettait une belle brochette d'acteurs français et américains. Un réalisateur qui a déjà fait de très jolis films. Bref, ça partait plutôt bien. Et puis il y a eu l'ouverture de Cannes, cette année. Accueil frisquet, si j'en crois les journalistes qui ont relaté la chose. Bon. Je me disais que j'allais en rester là. Et puis le film passait à côté de chez moi. Pas très loin, en tout cas. Un samedi soir où par hasard, je n'avais pas grand-chose d'autre à faire. Donc voilà. Sauf que. Sauf que je voulais le voir en VO, me disant que si ce n'était pas génial, j'aurais au moins entendu les vrais voix des acteurs. Ça commence. Salle comble. Jean-Pierre Marielle qui parle en français, ça ne m'a pas choqué plus que ça. Mais quand Tom Hanks s'est mis à parler un superbe français sans accent, là, je me suis dit que je m'étais gourré de ciné. Flûte ! Bon, j'suis resté. Surtout pour éviter de déranger à nouveau les trois personnes qui avaient déjà fait l'effort de se relever pour me laisser accéder à mon siège. Je connaissais déjà l'histoire, alors côté suspense, c'était pas ça, d'autant que le film colle vraiment au bouquin, pour autant que je me souvienne de celui-ci ! Pas de grosse (agréable) surprise. J'ai trouvé que tout ça passait mieux en livre avec l'imaginaire qui pédale à côté, plutôt qu'en film où l'imaginaire n'a plus qu'à faire un somme pendant que les yeux zieutent. On passe un bon moment, certes. Pour qui n'a pas lu le livre (ça existe encore ?), c'est sûrement très bien... Même si ce n'est ni le meilleur film de Ron Howard, ni la meilleure prestation de Tom Hanks, ni celle de Audrey Tautou. Si au moins j'avais eu la VO...

Publié dans cinéma

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G
Je viens de recevoir Premiere, avec les critiques de ce film, qui se paye pour l'occasion de belles bulles... Un navet, en fait. Ce qui veut dire qu'il est vraiment mauvais ce film, car d'habitude, Premiere est plutot conciliant avec les superproductions hollywoodiennes (ainsi MI-III recupere deux ou trois etoiles !). Comme quoi, j'etais plutot sympa !D'ailleurs, meme Telerama est d'accord, mais je n'en attendais pas moins de leur part, pour un film hollywoodien. Donc, ben, voila. Y'a d'autres trucs a aller voir comme "Marie-Antoinette".
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